STOP au mémoire technique superficiel

Publié le 9 mars 2024 à 09:27

Dans les marchés publics, le mémoire technique ou cadre de réponse permet aux entreprises de répondre aux critères qui ne sont pas de l’ordre du prix.  

Un élément clef dans la réponse aux appels d’offres 

Le mémoire technique joue un rôle crucial dans les marchés publics en démontrant les compétences, l'expérience et les capacités techniques d'une entreprise pour répondre aux besoins du marché. En effet, il permet de mettre en avant les atouts et les spécificités de l'offre proposée, ce qui peut faire la différence lors de l'attribution d'un marché. 

Grâce au mémoire technique, les entreprises peuvent mettre en avant leur expertise, leur savoir-faire, leurs moyens humains et matériels, ainsi que leur capacité d'innovation. Cela permet aux acheteurs publics de sélectionner les prestataires les plus qualifiés et les mieux adaptés à leurs besoins, tout en garantissant une concurrence saine et équitable entre les différents acteurs du marché. 

Le mémoire technique dans les marchés publics permet également de démontrer la capacité d'une entreprise à respecter les exigences techniques, réglementaires et environnementales du marché. En mettant en avant sa démarche qualité, sa politique de développement durable, ses certifications ou encore ses références clients, l'entreprise renforce sa crédibilité aux yeux des acheteurs publics.  

De plus, le mémoire technique peut également servir à présenter des solutions innovantes, des méthodes de travail efficaces ou des partenariats stratégiques qui font de l'entreprise un choix pertinent pour le marché en question. Enfin, en mettant en avant sa capacité à respecter les délais, les budgets et les exigences du cahier des charges, l'entreprise rassure les acheteurs publics sur sa fiabilité et sa capacité à mener à bien le projet.  

En somme, le mémoire technique est un véritable outil de communication et de valorisation pour les entreprises souhaitant se démarquer et remporter des marchés publics. 

 

Un mémoire technique souvent négligé par les sociétés. 

Afin de répondre rapidement au plus grand nombre de marchés publics simultanément, les entreprises, ont tendance à mettre dans leur réponse un mémoire type qu’ils ont élaboré des années auparavant avec quelques mises à jour. Ce document est souvent imbuvable par son nombre de page pour l’acheteur qui a peu de temps pour faire l’analyse et attribuer.  

Pour pallier ce souci et pour gagner du temps, les acheteurs mettent de plus en plus en place des cadres de réponse. Ce dernier reprend les critères qui permettront d’apprécier les offres et ainsi avoir un canevas identique pour l’analyse. Il permet aussi de limiter le nombre de pages à étudier. 

Cela n’empêche pas les entreprises de faire des références dans ce cadre directement au numéro de page de leur mémoire technique générique de 200 pages ou de l’ignorer complètement. 

Pourtant la réponse technique est LA VITRINE de la société. 

Les pertes de points sont souvent dû à des réponses trop généralistes ou incomplètes.  

Le mémoire technique généraliste est un document à grand risque pour l’entreprise qui peut perdre plus de marchés que de temps gagné. Cela donne aussi une mauvaise image et pour l’acheteur, cela montre un manque de sérieux de la part des candidats. 

Exemple : envoi d’un mémoire technique pour la réfection d’un château d’eau sur un marché de réhabilitation d’école primaire.  

 

S’axer uniquement sur les critères pour optimiser l’offre 

Répondre à un marché public est un temps de travail non négligeable. Les raccourcis avec le mémoire technique générique joue en la défaveur de la société. 

Le mémoire technique doit refléter concrètement le chantier ou la prestation à venir. 

Pour limiter la perte inutile de point et n’avoir en différence que le prix en somme, il est conseillé de prendre plus de temps dans la rédaction du mémoire technique en respectant les contraintes de l’acheteur (nombre de pages – cadre de réponse). 

Exemple : au critère méthodologie, mettez bien toutes les contraintes de terrain. 

 

Le temps de la relecture 

Si pour certains critères, ont peu tout de même reprendre sur le mémoire générique (moyen matériels et humains, les habilitations, les références), les autres critères sont à travailler consciencieusement. 

Il faut aussi pouvoir se garder un temps de relecture. Ne plus donner aux assistantes le matin les réponses à dix marchés qu’elles n’auront pas le temps de relire. Etaler le travail, mais aussi sélectionner les appels d’offres que vous êtes plus susceptible d’emporter. 

Cette relecture finale permettra à l’entreprise à vérifier que l’offre correspond bien à la demande de l’acheteur, mais aussi qu’aucun critère technique n’a été oublié. 

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